Description
Augustin Vlieghe et Fils/Degué : lustre Art Déco en ferronnerie d’art et verre moulé-pressé. Le lustre proposé ici à la vente du ferronnier d’art Augustin Vlieghe et Fils est présent dans un de ces catalogues du début des années 1930 sous le numéro de référence 421 (voir images n° 15-17). Vlieghe était un des rares fabricants à indiquer sur ces catalogues le nom du fabricant des verreries, dans ce cas spécifique, Degué. La monture d’une belle facture d’exécution, est composée d’un tambourin avec décors de volutes et triangles, avec quatre branches en tortillon. Quatre tiges elliptiques égayées des décors en rectangles obliques façonnés différemment. Un cache-bélière hexagonal martelé et quatre griffes à feuilles en mouvement. Il faut remarquer que les griffes ne sont pas les mêmes que celles du catalogue, mais elles sont bien du fabricant qui les utilise régulièrement selon son montage. Le verrerie, comme bien est indiqué sur le catalogue d’époque, est une verrerie moulée-pressée signée Degué, produites aux Cristalleries de Compiègne (voir images n° 18-19). Une vasque-obus central (n° 531 du catalogue) et quatre tulipes à col de griffe (n° 519 du catalogue). Toutes les verreries sont griffées de la marque « Degué ».
Cinq points lumineux à douille baïonnette culot B22, dont un à l’intérieur de l’obus et quatre en appliques.
En 1923, le belge, Augustin Eugène Vlieghe (Asse, Belgique, 1887 – Nanterre, 1935), fraîchement arrivé à Paris avec femme et enfant, cherche un local pour installer une ferronnerie, de préférence sur Paris. Ce n’est que novembre 1923, que la société Cheneval et Vlieghe est formé et installée dans des locaux au 30-32 rue Pierre Curie à Nanterre, ancien local de la société « La Coométal », qui lui laisse des nombreux utiles nécessaires au démarrage. Le binôme se sépare en 1926, et Vlieghe continue tout seul. Vers 1930, c’est l’entrée dans l’entreprise du fils Félix Vlieghe (Molenbeek-Saint-Jean, 1908 – Celles-sur-Ource, 1945), qui était formé comme ferronnier par son père. La société devient alors A. Vlieghe et fils, toujours à la même adresse.
Avant 1935, Vlieghe va s’associer avec la Société Lorraine d’Éclairage, 20 rue de la Folie Méricourt et la société s’appellera alors Sté Lorraine & A. Vlieghe réunies, ferronnerie d’art toujours à la même adresse de Nanterre.
Entre temps, le fils, Félix Vlieghe, achète en 1933, une société de ferronnerie et serrurerie à Billancourt, 11 avenue des Moulineaux, à un ferronnier, d’origine hongroise, H. Juhasz. Il crée alors une nouvelle société sous la dénomination « Forges et bronzes modernes ». Cette société sera transférée plus tard, en 1935, à Courbevoie au 38 rue d’Alsace. La société sera en faillite en 1938. Félix Vlieghe meurt en 1945, à l’âge de 37, dans le département de l’Aube, victime de la Seconde Guerre mondiale.
Pour la livraison, vu ses dimensions, le lustre sera démonté partiellement.
« Tous les luminaires vendus sur notre site ont été restaurés par nos soins dans la plus stricte tradition de préservation et sans aucune altération remarquable de l’objet d’origine. Plusieurs heures de travail ont été nécessaires pour accomplir leurs rénovations. Tous les éléments sont d’origine, seule l’électricité a été refaite à neuf selon les normes actuelles, mais en gardant toujours les douilles originales, souvent à ampoule culot B (baïonnette). »