Description
Mouynet : lustre Art Déco en bronze argenté et verre moulé-pressé dépoli blanc. Le lustre proposé ici à la vente est d’une fabrication des Établissements veuve Mouynet est Fils de la fin des années 1920. Le monogramme de la maison « MM » (Marius Mouynet) est présent dans l’extrémité de chaque tige à hauteur de l’attache du cache-bélière. Il est aussi présent à l’intérieur du chapeau qui sert de couvercle et d’ornement du globe central. La monture est constituée des trois tiges avec des terminaisons d’appliques richement décorées sur le thème de la variété de vigne vierge « parthenocissus ». Les trois tiges-appliques, sont reliées en bas par une fin de lustre qui sert aussi de support pour le globe central. Ce dernier, est coiffé d’une chapeau-couvercle avec des motifs à godrons et avec des feuilles, le tout agrémenté d’une pigne au centre supérieur du couvercle. Le cache-bélière, est aussi richement décoré de feuilles de « parthenocissus ». La verrerie est composée d’un globe central à six pans en verre moulé-pressé dépoli blanc. De même, les trois tulipes, sont aussi à six pans en verre moulé-pressé dépoli blanc. Les quatre points lumineux sont à douille baïonnette culot B22.
La maison Mouynet a été fondée en 1892 par Pierre Antony Marius Mouynet (Sète, 1853- Paris, 1923), qui était tout d’abord un négociant voyageur. La première adresse professionnelle parisienne de Marius Mouynet était aux numéros 74-76 rue Amelot comme fabricant des bronzes d’éclairage. À la mort de son fondateur, son fils Henry Mouynet (Paris, 1885 – Cannes, 1969), reprend l’affaire familiale. Henry, avait obtenu en juillet 1907, le Diplôme d’Ingénieur de l’École des Arts et Manufactures de Paris. La société reprise par Henri s’appellera par la suite Mouynet et Fils et continuera l’affaire commencée par le père à la même adresse jusqu’en 1926 en rajoutant à son activité la fabrication d’appareils d’éclairage : gaz, électricité et pétrole. Aux débuts des années 1920, Henri Mouynet et son épouse divorcée Jeanne Roche achètent un terrain à M. Orlin situé au 11 rue Etienne Marcel prolongée (aujourd’hui 5, rue Roger Verlomme 75003) et construisent en deux étapes la future nouvelle adresse du siège de la société. L’activité continuera tout au long de la décennie jusqu’en janvier 1932 ou la veuve Mme Marius Mouynet et son fils Henri créeront entre eux une société à responsabilité limitée d’un capital social de 640 000 francs pour la vente de tout appareil d’éclairage à gaz, d’électricité et de pétrole. Le siège social est fixé au numéro 11 rue Etienne Marcel prolongée et la durée de la Société est fixée à 20 ans à partir rétroactivement du 1 octobre 1931. Son seul et unique gérant sera Henry Mouynet à qui sa veuve mère lui donne les plans pouvoirs ; la société s’appellera alors Veuve Mouynet et Fils. Les premières difficultés financières commencent en 1933 et le siège de la société est transféré au 21 rue Mercœur. Henry Mouynet, à causes des emprunts hypothécaires qu’il ne peut pas rembourser dans les conditions prévues au Crédit Foncier de France. Il en résulte une « vente sur saisie immobilière » à la Chambre des Criées. Dans une « folle enchère », en 1937, l’immeuble revient par adjudication à M. Chaïm, dit Henri Markhbein (Rowno, 1891), de confession juive, né en Russie et naturalisé français qui était un important marchant d’articles d’éclairage et de verrerie. Plus tard, le siège de la Société Veuve Mouynet et Fils sera transféré au 38 rue d’Alsace à Courbevoie où elle sera déclarée en faillite en avril 1938, puis liquidée.
« Tous les luminaires vendus sur notre site ont été restaurés par nos soins dans la plus stricte tradition de préservation et sans aucune altération remarquable de l’objet d’origine. Plusieurs heures de travail ont été nécessaires pour accomplir leurs rénovations. Tous les éléments sont d’origine, seule l’électricité a été refaite à neuf selon les normes actuelles, mais en gardant toujours les douilles originales, souvent à ampoule culot B (baïonnette). »















